Le réseau international PrehCOAST



Le réseau PrehCOAST « Coast-inland dynamics in prehistoric hunter-gatherer societies » associe, dans son étape initiale, des chercheurs d’Espagne (Santander), France (Bordeaux, Brest, La Rochelle, Paris, Rennes, Toulouse), Lettonie (Riga) et Norvège (Oslo). Il intègre des archéologues et des paléo-environnementalistes impliquées dans l’exploration des sociétés littorales de chasseurs-pêcheurs-collecteurs de la Préhistoire (Paléolithique, Mésolithique, Néolithique).



Il entend ainsi dépasser certains cloisonnements nationaux dans l’appréciation de phénomènes culturels ou environnementaux d’ampleur continentale, mais aussi aider à développer une archéologie adaptée à des paramètres et contraintes similaires. Cela concerne la nature même de ces sociétés préhistoriques dont l’alimentation est fondée sur les ressources maritimes, mais aussi l’appareil conceptuel nécessaire pour envisager ces sociétés et surtout en renouveler l’étude. Travailler à la fois dans les dimensions marines et continentales implique en effet, l’usage de méthodes de prospections géophysiques ou de fouilles très particulières, en constant renouvellement. 


Ce réseau de recherche international est soutenu et financé par l'INEE (Institut Ecologie et Développement du CNRS)

Un site internet (en anglais) permet d'obtenir d'autres informations PrehCOAST

Le réseau de chercheurs PrehCOAST a pour ambition d'aborder un certain nombre de thèmes qui tirent leurs origines de contraintes géographiques ou paléo-environnementales similaires, mais différemment préservées. Telle que la préhistoire de l'Europe est écrite depuis des décennies, la bande côtière apparaîtrait soit comme un chemin de migrations humaines commodes depuis le plus ancien paléolithique, soit comme un lieu d'expérimentation de formes sociales et économiques particulières. Il s'agit notamment de la capacité de ces populations à jongler avec plusieurs cycles naturels (marées ou saisons) pour assurer leur subsistance. En transcendant les frontières nationales, les écoles d'interprétation et leurs limites épistémologiques, ce réseau de chercheurs européens entend aussi proposer de nouvelles perspectives sur ces objets de recherche, tout en partageant les méthodes et les moyens. 

Roc'h Santec Leitoun, Finistère : un habitat préhistorique entre terre et mer (@Grégor Marchand)

Des programmes analogues ont été conduits sur des vestiges préhistoriques submergés (Submerged Prehistoric Archaeology and Landscapes of the Continental Shelf / SPLASHCOS / 2009-2013). Il nous parait opportun de déplacer les questionnements vers les rapports littoral / continent, qui structurent les modes d’existence de ces communautés humaines. L’insertion des êtres humains dans les multiples cycles de ces environnements et leurs pratiques de mobilité sont au centre de ces approches. Mais il convient aussi de s’intéresser au rôle historique des littoraux comme voie privilégiée de circulation, que ce soit pour les échanges ou les migrations, pour écrire une préhistoire européenne connectée.

Les rencontres thématiques sont le nécessaire prélude à la soumission de programmes de recherche aux échelles nationales et internationales, à la définition de programmes de terrain commun, mais aussi à la codirection d’encadrements doctoraux à des échelles transnationales.

Les travaux de recherche s'articuleront autour de six grands thèmes, sur lesquels s'articulent toutes les spécialités de la compréhension des entreprises maritimes et de leurs interactions. Ils seront discutés lors des ateliers annuels.

  • WP 1 - Les sociétés côtières et littorales - Concepts et terminologie
  • WP 2 - Méthodes d'étude de la côte comme interface entre l'intérieur des terres et la mer
  • WP3 - Le site comme point nodal d'un réseau
  • WP4 - Connexion / liens / mobilité
  • WP5 - Perception des zones côtières
  • WP6 - Actions et réactions
La durée de cet IRN est prévue du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2023 (5 ans). Sa constitution a eu lieu à l'automne 2017; le présent dossier a été rédigé en janvier 2018 et d'autres réunions de consultation ont commencé en février 2018, afin - déjà - de construire des actions communes et de bénéficier de notre dynamique collective actuelle.

Les travaux du réseau (IRN) combineront plusieurs types d'actions: 1/ des réunions d'organisation régulières pour travailler sur l'élaboration de projets, les demandes et le financement externe, 2/ des réunions/ateliers annuels (sur des thèmes abordés par les différents groupes de travail), 3/ l'échange de chercheurs pour la collaboration sur diverses études de cas (sites/régions/thèmes), 4/ la publication de résultats dans des articles rédigés conjointement, l'échange de chercheurs/étudiants sur le terrain, 5/ la soumission de projets à l’ERC (2019) et à diverses agences nationales de la recherche.

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